Nous vous proposons de retrouver Suzanne Braun, Docteur en histoire de l’art et membre du Comité de la Saams, lors d’une conférence au MAMCS intitulée:

« Histoire des statues et monuments de Strasbourg »

Le 9 Novembre à 14h30.

 

De tout temps, l’édification d’un monument a relevé d’un choix idéologique.

De nos jours encore, inaugurer une statue ou l’ôter de son socle reste un sujet sensible. Qui aujourd’hui soupçonne que la statue de Kléber est un mausolée qui fut banni de la ville par les nazis en 1940 ou que le monument de Gutenberg faillit susciter une guerre civile ?

Chers membres,

 

Nous vous proposons d’assister à la conférence de M. Julien Auber de Lapierre, du Collège de France, intitulée :

 

JEAN-FRANÇOIS CHAMPOLLION PAR AUGUSTE BARTHOLDI : LE DECHIFFREMENT D’UNE STATUE

 

Le mercredi 25 Octobre à 19h au Gymnase Sturm, 8 rue des Étudiants, Strasbourg.

 

La statue de Jean-François Champollion par Auguste Bartholdi qui accueille le public au Collège de France suscite régulièrement des questions. Souvent l’objet d’interprétations hâtives et d’attaques infondées dans un contexte de déboulonnage de statues, le geste du déchiffreur des hiéroglyphes, le pied posé sur une tête de sphinx, est-il vraiment choquant ? Si cette interrogation est aujourd’hui compréhensible, les archives de Bartholdi nous éclairent sur ce qu’il a voulu exprimer et surtout sur la manière dont la statue fut perçue lors de sa conception, aussi bien par les Égyptiens que par les Français : une évocation du mythe d’Œdipe, bien loin de l’expression d’une domination coloniale.

 

 

Julien Auber de Lapierre est docteur en histoire de l’art de l’École pratique des hautes études et ancien élève de l’École du Louvre. Sa thèse, récompensée par le Prix d’excellence académique de l’International Association for Coptic Studies en 2022, a porté sur le renouveau de l’iconographie chrétienne en Égypte ottomane. La même année, il a été co-commissaire au Collège de France de l’exposition « Champollion 1822, et l’Égypte ancienne retrouva la parole » (éd. Collège de France, Paris). Spécialiste de l’histoire des collections égyptiennes et membre du Centre d’études en sciences sociales du religieux (UMR 8216, EHESS/CNRS), il a publié en 2018 le premier volume du Catalogue général du Musée copte du Caire consacré aux objets en bois (éd. Ifao, Le Caire) et prépare actuellement la publication de l’histoire du fonds papyrologique grec et copte de la Bibliothèque nationale de France. Chargé d’exposition au Collège de France, il enseigne l’histoire de l’art à l’université de Strasbourg.

 

 

Conférence ouverte à tout public, entrée libre, dans la limite des places disponibles, ne nécessite pas d’inscription.

 

Dans le cadre des  journées du patrimoine, Martin Labouré vous propose sa conférence intitulée:

Restauration de sculpture sur Monuments Historiques en Alsace : couleurs et lumière

Samedi 16 Septembre à 14h30 au Gymnase Jean Sturm

8 place des Étudiants, Strasbourg

De formation ingénieur en matériaux de construction, Martin Labouré travaille depuis plus de 25 ans dans le domaine de la restauration de sculpture et peinture. D’abord comme restaurateur, puis comme conducteur de travaux dans différentes entreprises de restauration, il a participé à de nombreux chantiers de restauration en France : église Notre-Dame-la Grande de Poitiers, Cathédrales d’Amiens, Paris, Chartres et Strasbourg. En 2017, il a créé l’entreprise Mescla, spécialisée dans les études et la restauration du patrimoine. Il a obtenu en 2022 le diplôme de restaurateur du patrimoine par Validation des Acquis de l’Expérience.

Conférence ouverte à tout public, entrée libre, dans la limite des places disponibles, ne nécessite pas d’inscription.

 « La restauration de sculptures fait appel à plusieurs techniques de nettoyage, des plus traditionnelles aux plus techniques. On peut ranger ces techniques en 3 catégories :

 •    Méthodes chimiques : utilisation de solvants, en application directe ou en compresses.

•    Méthodes mécaniques : clivage au scalpel, abrasion directe ou par projection de poudre à faible pression.

•    Méthodes par ablation laser : utilisation du rayonnement laser sous différents paramètres.

Ces méthodes sont susceptibles d’être utilisées sur des sculptures polychromes ou non. A travers l’exemple de plusieurs monuments en Alsace, sur lesquels nous avons travaillé, nous verrons dans quels cas ces techniques sont appliquées, en fonction de l’état du support et de la nature des couches à enlever, et comment elles permettent de redonner de la lisibilité à la sculpture et à la polychromie. Nous évoquerons également l’apport des techniques d’analyses récentes pour la connaissance de ces polychromies.

•    Eglise abbatiale Saint-Pierre et Saint-Paul de Wissembourg : clés de voûte du chœur.

•    Ancienne Collégiale Saint-Thiébaut de Thann : portail Nord et tour.

•    Palais de la Régence à Ensisheim : blasons de la halle.

•    Eglise Notre-Dame de l’Assomption à Rouffach : portail Ouest, nef, chevet et chœur. »

 

M. Quentin Despond, titulaire d’une licence et d’un master recherches en histoire de l’art, en préparation d’une thèse de doctorat en histoire de l’art et co-commissaire de l’exposition-école « Bagages d’artistes, carnets de notes, carnets de références, musées de papier » à la BNU de Strasbourg, vous propose sa conférence intitulée:

« Eugène Dock (1827-1890) : un fonds d’atelier d’un artiste-sculpteur strasbourgeois. »

Conférence ouverte à tout public, entrée libre, dans la limite des places disponibles, ne nécessite pas d’inscription.

Sans aucun doute, vous êtes déjà passés devant des réalisations du sculpteur Eugène Dock (1827-1890) sans le savoir, et pour cause : il fut oublié après sa mort. Ce personnage a été redécouvert il y a peu grâce à deux expositions : au Musée Bartholdi en 2021, à la Bibliothèque Nationale et Universitaire en 2022. Dans la poursuite de l’étude de son œuvre, cette conférence se propose d’aborder un panorama de ses travaux, au travers de son riche fonds d’atelier conservé au Cabinet des Estampes et des Dessins de Strasbourg, constitué d’environ mille cinq cents dessins, esquisses et projets.
Pour aborder spécifiquement les réalisations strasbourgeoises d’Eugène Dock encore visible aujourd’hui, une visite guidée par le conférencier est proposée aux membres de la SAAMS le 3 juin 2023. D’une durée d’environ 1h30, le circuit se limitera à la Grande-Île de Strasbourg.

Monsieur Thibault de Ravel d’Esclapon, Maître de conférences HDR à l’Université de Strasbourg, co-commissaire de l’exposition « Passé, présent, avenir d’œuvres récupérées en Allemagne en 1945. Les MNR des Musées de Strasbourg », vous propose sa conférence intitulée:

MNR 210 et 445 : AUTOUR DE SISLEY ET VAN LEYDEN
à l’auditorium du Mamcs
1 place Hans-Jean Arp – Strasbourg

Chaque œuvre MNR du musée de Strasbourg contribue à l’écriture de l’histoire de ce corpus spécifique, témoin des spoliations antisémites perpétrées par les nazis. Le parcours de ces œuvres renseigne aussi sur leur statuts, confiées à la garde des musées de France, qui n’en sont pas les propriétaires. La conférence aura pour objet de se concentrer sur deux d’entre elles, parmi celles exposées et qui sont d’une qualité exceptionnelle. La première (MNR 210), achetée par Goering chez Hans Wendland, se trouve dans sa collection qu’il sera intéressant de présenter au cours de la conférence. Intitulé Les Fiancés, elle est d’un peintre important, Lucas Van Leyden et se trouve dans les collections, comme œuvre MNR, depuis 1951. La seconde, Les Coteaux de la Celle, vue de Saint-Mammès, d’Alfred Sisley, permet d’étudier les activités de marchands d’art allemands, à Paris, pendant la période de l’Occupation, notamment à travers Adolf Wüster.

Conférence ouverte à tout public, dans la limite des places disponibles.

Conférence ouverte à tout public, entrée libre, dans la limite des places disponibles.

« En lien avec un voyage à « Munich, capitale des Arts » proposé par la Saams à ses membres au début du mois de mai (1er mai – 4 mai 2023), cette seconde conférence se propose de poursuivre notre promenade à travers les salles de l’Ancienne Pinacothèque de Munich.

Après une introduction consacrée à quelques toiles de Mathias Grünewald et de Hans Baldung Grien exposées à la Pinacothèque, cette nouvelle conférence d’une heure sera essentiellement consacrée à l’art du portrait à la fin du XVe et au début du XVIe siècle, témoin de la naissance de la notion d’individu. Cette présentation, en replaçant ces portraits dans le contexte de leur création – à la fois historique, théologique, social et politique – permettra d’entrevoir l’émergence d’une nouvelle conception de l’homme dans un monde en mutation. Au centre de notre réflexion se trouvera le fameux « Autoportrait à la fourrure » peint par Albrecht Dürer en 1500, fascinante icône à la dimension christique.

Indépendante de la première conférence, cette seconde présentation – qui s’achèvera sur une toile extraordinaire du tout début du XVIIe siècle qui à elle seule révèle la fin du ‘monde clos’ médiéval – entend ainsi éclairer un autre aspect de cette période si riche de la Première Modernité. »

Monsieur Jean-Claude Colbus, ancien maître de conférences à la Sorbonne (Paris-IV), spécialiste de l’historiographie dans les pays de langue allemande (XVe-XVIe siècle), membre du Comité de la SAAMS, vous propose une conférence intitulée

« La peinture allemande (XVe/XVIe siècle) à l’Ancienne Pinacothèque de Munich »

Conférence ouverte à tout public, entrée libre, dans la limite des places disponibles.

« En lien avec un voyage à « Munich, capitale des Arts » proposé par la Saams à ses membres au début du mois de mai (1er mai – 4 mai 2023), cette conférence est une invitation à découvrir la peinture allemande de la Renaissance si richement représentée à l’Ancienne Pinacothèque de Munich.
Michael Pacher, Hans Holbein l’Ancien, Matthias Grünewald, Lucas Cranach, Albrecht Altdorfer : la Pinacothèque possède une des plus importantes collections mondiales de peinture allemande de cette époque. En replaçant les œuvres de ces artistes dans leur contexte historique, religieux en particulier, cette conférence d’une heure entend proposer quelques clés de compréhension de ces chefs-d’œuvre de la Première Modernité.
Une seconde conférence programmée le 6 avril – ces deux conférences peuvent être suivies indépendamment, même si elles s’éclairent mutuellement – viendra compléter cette introduction en abordant plus particulièrement Hans Baldung Grien et Adam Elsheimer, sans oublier Albrecht Dürer dont le fabuleux « Autoportrait à la fourrure » exposé à la Pinacothèque constitue une des toiles les plus fascinantes de toute la peinture occidentale. »

Conférence ouverte à tout public, entrée libre, dans la limite des places disponibles, pas d’inscription nécessaire.
 
« Les NFT (Non-Fungible Token) sont des jetons numériques uniques qui sont utilisés pour authentifier l’originalité et la propriété d’un objet numérique, comme par exemple, une œuvre d’art. Les NFT ont permis la création de marchés en ligne pour l’achat et la vente d’œuvres d’art numériques, développant ainsi l’intérêt pour l’art numérique et un accroissement important du nombre d’ « artistes numériques ».
 
Ces certificats reposent sur les technologies de cryptographie et, par voie de conséquence, ce nouveau marché est le plus souvent associé aux crypto-monnaies.
 
Bertrand Gillig, président de la Saams, après avoir expliqué les fondements de la création de cette technologie (vulgarisation), tentera de répondre aux questions suivantes :
Quel est l’enjeu des NFT pour le marché de l’art contemporain ?
Quels sont les risques liés au NFT ?
Comment acheter un NFT en France ?
De quelle façon un artiste qui ne produit pas d’œuvres numériques peut-il être présent sur le marché des NFT?

Monsieur Jean-Claude Colbus, ancien maître de conférences à la Sorbonne (Paris-IV), spécialiste de l’histiriographie dans les pays de langue allemande (XVe-XVIe siècle), membre du Comité de la SAAMS, vous propose une conférence intitulée :

« Chagall : un monde dans la tourmente »

« En lien avec l’exposition actuellement présentée au Musée Schirn de Francfort (4 novembre 2022 – 19 février 2023) intitulée « CHAGALL : Welt in Aufruhr », cette conférence est une invitation à découvrir une facette peu explorée de l’œuvre de cet artiste exceptionnel : les toiles réalisées dans les années 1930 et 1940 qui reflètent non seulement les actes de barbarie qui dévastent l’Europe et le pays natal de Chagall, mais aussi son propre deuil après la mort subite de son épouse en 1944.

A travers ce parcours, le spectateur découvre des tableaux qui portent les stigmates des épreuves de la vie d’un homme, tant sur le plan historique et collectif que sur le plan individuel. En même temps l’art de Chagall, grâce à l’invention d’un langage pictural nouveau fait de symboles et de métaphores spirituelles revisitées, laisse transparaître un message d’une profonde humanité. L’objet de cette conférence d’une heure est d’aller à la rencontre de l’univers de cet artiste qui, selon les mots d’Aragon, « dit les choses sans rien dire ».

Monsieur Jean-Claude Colbus, ancien maître de conférences à la Sorbonne (Paris-IV), spécialiste de l’historiographie dans les pays de langue allemande (XVe-XVIe siècle), membre du Comité de la SAAMS, vous propose une conférence dont voici la présentation :

« En lien avec l’exposition organisée par le musée Frieder Burda à Baden-Baden (16 juillet – 20 novembre 2022) intitulée « LES PEINTRES DU CŒUR-SACRÉ », cette conférence se propose de partir à la découverte de quelques-unes des toiles exposées à cette occasion afin d’éclairer certaines facettes de ce courant artistique parfois qualifié ‘d’art naïf’.
En présentant des tableaux d’André Bauchant, de Camille Bombois et de Louis Vivin, en s’intéressant à l’œuvre singulière de Henri Rousseau (dit Le Douanier Rousseau), en essayant de pénétrer l’univers mystique de Séraphine Louis, cette rencontre d’une heure sera aussi l’occasion de mieux connaître le ‘découvreur’ de ces artistes, Wilhelm Uhde. Historien et marchand d’art allemand, celui qui fut l’un des premiers à acheter les tableaux de Picasso et de Braque a été fasciné par ces précurseurs d’un art authentique non dominé par la formation académique et les canons artistiques, par ces peintres qui sont, pour reprendre ses termes, « l’expression d’une humanité restée intacte ».